Parallèlement à l’application des dispositions de la loi 16 nouvellement entrée en vigueur, les syndicats peuvent demander un audit énergétique de leur copropriété. Une initiative s’inscrivant parfaitement dans l’esprit de la loi 16, qui tâche de tenir compte du vieillissement des bâtiments. Et une manière d’aller plus loin en prenant des mesures permettant de les rendre moins énergivores.

En quoi consiste un audit énergétique de copropriété ?

La gestion de l’entretien des bâtiments est une des missions principales du syndicat de copropriété qu’il peut éventuellement déléguer à un gestionnaire. Toutefois, même en gérant la copropriété en bon père de famille, il arrive un point où il est impossible de réduire la facture énergétique des bâtiments anciens à moins d’avoir pris des mesures permettant des économies d’énergie.

L’audit énergétique de copropriété, un investissement utile

Lorsqu’il procède à un audit énergétique de copropriété, l’expert réalise :

  • Un descriptif des parties communes et privatives du ou des bâtiments ;
  • Une enquête auprès des habitants de l’immeuble, qu’ils soient propriétaires et locataires 
  • Le cas échéant, la visite de plusieurs appartements ;
  • Une estimation des quantités d’énergie consommées annuellement ;
  • Une préconisation de mesures visant à optimiser l’utilisation des équipements collectifs ;
  • Une proposition de mise en œuvre de travaux afin d’améliorer la performance énergétique de l’immeuble ;
  • Un rapport de synthèse reprenant les différents points.

Le gestionnaire, s’il est en charge de la gestion administrative de la copropriété, peut notamment joindre ce rapport à la convocation à l’assemblée générale des copropriétaires pour débattre des travaux en assemblée.

L’impact de l’audit énergétique de copropriété

Une fois l’audit énergétique de copropriété effectué, le syndicat ou le gestionnaire peut mettre en place les mesures préconisées afin de réduire les coûts énergétiques. Cela peut être par exemple :

  • Choisir des ampoules basse consommation (par exemple LED) dans les parties communes ;
  • Installer des minuteurs sur l’éclairage dans les parties communes ;
  • Poser des systèmes de détection de présence qui déclenchent l’éclairage seulement à l’arrivée d’une personne ;
  • Entretenir plus régulièrement les bouches d’extraction et les entrées d’air de la VMC, contrôler périodiquement les filtres et les changer si besoin. 

Dans le sens de la rénovation énergétique, l’assemblée générale peut également voter des travaux dans les parties communes comme par exemple :

  • le ravalement de l’immeuble avec isolation thermique par l’extérieur ;
  • le remplacement de la chaudière collective ;
  • le changement des fenêtres ou des portes-balcon ;
  • des travaux d’isolation thermique sur la toiture (toiture-terrasse, rampants de toiture…) ;
  • des travaux d’isolation thermique des locaux non chauffés (caves, places de stationnement).
Il ne faut pas voir l’audit énergétique de copropriété comme une dépense à fonds perdus, mais plutôt comme un investissement.

En effet, son coût ainsi que les mesures et travaux qui en découlent sont amortis à long terme sur les factures d’énergie. En outre, cela permet au copropriétaire vendeur de trouver plus facilement un acquéreur et d’obtenir un meilleur prix de son bien.